Animée par Dominique Tourrès et Jalil Bennani
Vendredi 22 décembre à19h – Institut français de Marrakech
Les relations entre les adolescents, qu’elles soient amoureuses ou sexuelles, sont profondément modifiées par le virtuel. Une phrase condense ce changement : « Le lointain devient proche et le proche lointain. » Quel adolescent devant ses écrans ne néglige-t-il pas sa famille au profit de ses relations virtuelles ? Cette nouvelle façon d’être ne touche pas que les adolescents mais d’autres tranches d’âge. Elle inaugure dans un grand nombre de familles l’entrée dans l’adolescence de leur enfant et les conflits qui ne manquent pas de se profiler. Quelle est la nocivité de ces nouveaux modes relationnels ? Y a-t-il d’ailleurs une nocivité ?
Quelles conséquences pour certains adolescents lorsqu’ils s’y brûlent les ailes dans une « intimité surexposée » (Serge Tisseron) ? Comment sortir de ce qu’il est devenu commun d’appeler le syndrome de « Hokikomori » d’abord décrit au Japon, mais se développant en France sous des formes apparemment différentes ?
Dominique Tourrès est psychiatre et psychanalyste, membre de l’association Espace analytique. Elle est directrice clinique du CSAPA Chimène (Centre de lutte contre les addictions dont l’addiction aux jeux videos) et chercheur associé au laboratoire CRPM à l’université Paris VII.
LE SEMINAIRE
Samedi 23 décembre 2017à 9h30, Maison Denise Masson
Avec : Dominique TOURRES et Patrick LANDMAN
Modération : Jalil BENNANI et Si Mostafa ETTAJANI
Dans la continuité de la conférence du vendredi Dominique Tourres va aborder La question de l’adolescence face au numérique dans un séminaire adressé particulièrement aux professionnels de l’accompagnement des adolescents. L’approche portera sur les aspects psycho-cliniques et institutionnels de la problématique.
Dominique Tourres nous présentera son expérience clinique et institutionnelle concernant ce sujet dans un esprit d’échange et de partage d’expériences afin de proposer des pistes de réflexion et d’ouvrir des champs de travail institutionnel…
Dans un deuxième temps Patrick Landman, qui nous honore par sa présence dans le démarrage de ce cycle de séminaires sur la thématique de l’adolescence, interviendra au sujet du TDA/H en questionnant la psychiatrie actuelle entre la problématique de l’éthique et de la clinique.
Le TDA/H est devenu en Occident la première raison de consultation en pédopsychiatrie. Quel regard doit on poser sur le TDA/H, acceptation ou contestation et pourquoi? Le TDA/H est-il un diagnostic valide, quels sont les principaux biais et les facteurs de confusion? Quelles sont les raisons de cette « épidémie »? Doit on considérer que le TDA/H sert la cause des enfants ? Le TDA/H est il paradigmatique de la psychhiatrie actuelle ? de ses orientations? Que penser du Méthilphénidate, pillule magique ou drogue ? Y-a-t-il des alternatives à la prescription de méthylphénidate?