Règlement intérieur

REGLEMENT INTÉRIEUR DU CERCLE PSYCHANALYTIQUE

PRÉAMBULE

Le règlement intérieur complète les statuts en les respectant. Il explicite et clarifie les orientations et le projet du Cercle Psychanalytique. Il précise les rapports entre les membres, les objectifs et les moyens mis en place pour assurer la formation des psychanalystes.

Il est à usage interne, destiné à répondre à l’objectif premier du Cercle Psychanalytique : la formation des analystes. Le Cercle Psychanalytique veille à maintenir ouverte la question du désir de l’analyste, seule à même de favoriser des transferts de travail. La transmission de la psychanalyse passe par le retour à la clinique, l’enseignement théorique et la recherche. 

Le règlement intérieur du Cercle Psychanalytique reste ouvert aux enseignements liés à l’expérience clinique et à l’histoire de l’association. Il peut, en fonction de l’expérience et des décisions du Bureau, faire l’objet d’additifs ou de modifications, par décision de l’Assemblée générale ordinaire du Cercle Psychanalytique.

  1. La formation psychanalytique

 

La formation repose sur le triptyque : analyse personnelle, analyse de contrôle (ou supervision), formation théorique. À cet effet, le Cercle Psychanalytique pourra faire appel à plusieurs analystes pour participer à la formation. 

Le Cercle Psychanalytique vise à assurer la formation des psychanalystes. Celle-ci concerne aussi bien les nouvelles demandes que les reprises d’analyse (dites « tranches »), les fins d’analyse et les demandes de contrôle. Des contrôles individuels et des contrôles de groupe pourront être mis en place.

Le Cercle Psychanalytique se donne un cadre qui préserve la confidentialité et évite les interférences entre les lieux et les différentes instances notamment au niveau du fonctionnement : activités, séminaires, trésorerie. 

Ce cadre vise à permettre d’éviter les confusions entre les instances et les dérives des analystes et des analysants. Pour cela, une charte à même de préserver la dimension éthique est incluse dans ce règlement intérieur. 

  1. L’enseignement
  • Groupes de travail

Avec les cures, ils constituent une instance de formation essentielle. 

Les groupes de travail peuvent être proposés par tout membre du Cercle Psychanalytique. Sans avoir valeur d’enseignement, ils témoignent du travail, de la recherche et de l’implication de chacun dans le développement du Cercle Psychanalytique. Le cartel est un mode original de travail proposé aux psychanalystes et à quiconque souhaite étudier la psychanalyse. 

Les rencontres se font à un rythme qui se décide entre les membres du groupe. La création d’un groupe est l’occasion pour chacun de choisir un sujet de travail : lecture d’un séminaire, élaboration d’un concept ou d’un cas, connexion de la psychanalyse avec d’autres champs… 

Le travail effectué ne donne pas néssairement lieu à un produit collectif sur un savoir emportant l’adhésion du groupe. Il s’agit pour chacun, en fonction du moment de sa relation à la psychanalyse, de dégager ce qu’il pourra constater de ce qui peut avoir été modifié de son rapport au savoir analytique.

Les groupes ne peuvent durer plus de deux ans. Cette conclusion nécessaire permet d’éviter l’inertie constatable dans les groupes de travail qui s’éternisent et font obstacle à l’avènement d’un savoir nouveau pour le sujet. 

  • Séminaires

Un membre du Cercle Psychanalytique sera désigné et s’engagera pour coordonner chaque rencontre. Ils seront fixés pour chaque année. Les séminaires tenus de façon régulière par des analystes qualifiés auront valeur d’enseignement. Des non membres du Cercle Psychanalytique pourront être invités ponctuellement en tant qu’auditeurs. 

  • Journée annuelle

Elle constituera le point d’orgue du travail accompli au cours de l’année. Un membre du Cercle Psychanalytique sera désigné pour coordonner les préparatifs de la journée.

Une Assemblée Générale annuelle suivra la journée.

  • Colloque tous les deux ans

Il reprendra le travail de la journée et se tiendra sur un thème portant sur une question cruciale pour la Société. 

En accord avec les membres du bureau, le Président fixera l’orientation du colloque.

  1. Habilitation à la psychanalyse

La notion d’analyste du Cercle Psychanalytique sera mise en place avec la reconnaissance de l’analyste par le Cercle Psychanalytique selon une procédure d’habilitation. Une commission scientifique sera instituée par le Bureau, elle s’attèlera pour définir les modalités et les conditions d’elligibilité à l’habilitation. Les écoles et instituts de psychanalyse ont chacun inventé une procédure de reconnaissance de l’analyste. Tenant compte des diverses expériences qui ont été menées à travers le monde, le Cercle Psychanalytique s’attachera à réinventer une procédure selon des modalités qui seront les plus appropriées à ses membres et à son évolution. 

  1. Liens interassociatifs

Ils donnent vie au Cercle Psychanalytique tant sur le plan national qu’international. Ils favorisent les échanges entre analystes et avec les non-analystes. Ils permettent de développer la recherche. Ils maintiennent le tranchant de la rigueur théorique et de la formation collective. 

Les liens permettront de favoriser la recherche, permettre une réflexion et une confrontation des diverses expériences cliniques, faciliter les échanges entre psychanalystes au moyen de réunions, congrès scientifiques et de publications.

  1. Liens privilégiés avec la psychiatrie et la psychologie

Partant du fait que la psychanalyse s’est développée sur un fond de savoir psychiatrique et psychologique, le Cercle Psychanalytique veillera à maintenir des liens étroits avec la psychiatrie et la psychologie, tout en délimitant le champ de chaque discipline.

Le Cercle Psychanalytique pourra ainsi s’ouvrir au milieu universitaire et aux jeunes étudiants désieureux de particper aux activités. Renouant avec une tradition, le Cercle Psychanalytique pourra organiser des présentations cliniques dans un projet avec une ou plusieurs institutions hospitalières ou cliniques privées. 

  1. Liens avec la culture

 

Pour se réinventer, la psychanalyse a nécessité un appui sur les langues et les cultures. Les liens avec la langue et la culture doivent rester étroits afin que la psychanalyse puisse continuer à être transmise, tout en s’éloignant de tout culturalisme. Le Cercle pourra développer des échanges avec des non analystes travaillant dans le champ de disciplines affines susceptibles d’enrichir le discours psychanalytique : philosophie, sociologie, anthropologie, linguistique, littérature, neurosciences…

  1. Une trésorerie active

Le Cercle Psychanalytique devra s’appuyer essentiellement sur l’apport de ses membres. Un point de trésorerie sera établi annuellement et la cotisation pourra être revue en fonction des ressources du Cercle Psychanalytique. Cette cotisation inclut la participation aux différentes manifestations du Cercle Psychanalytique. 

  1. Evaluation au terme du mandat

Au delà de l’institution, il convient de servir la cause et le projet analytique. Les membres du Cercle Psychanalytique devront rendre compte de leur travail au terme du mandat des activités qu’ils ont accompli. Tout membre n’ayant pas rempli ses engagements, y compris le Président, ne pourra pas renouveler son mandat ou la tâche qui lui a été confiée, qu’il fasse partie ou non du bureau. 

Il convient de se placer résolument dans un projet de transmission de la psychanalyse en partenariat avec les instances internationales à même de soutenir l’action du Cercle Psychanalytique. 

  1. Site web et publications

 

Le Cercle pourra se doter d’un site web donnant accès à toutes les informations sur la vie de l’association. 

Un journal pourra être diffusé de manière régulière. 

Une revue regroupera les articles originaux relatifs à la formation psychanalytique.  

  1. Charte éthique

Les membres du Cercle Psychanalytique s’engagent à respecter le code d’éthique dans ses principes et procédures.

  • Principes généraux
  • Le psychanalyste engage sa responsabilité dans la pratique de la psychanalyse et dans ses modalités d’application.
  • L’amélioration de l’état du patient demeure la raison première d’une psychanalyse. 
  • Le psychanalyste est concerné par tout manquement grave aux principes du code d’éthique du Cercle Psychanalytique. Il est tenu d’en informer le président du Cercle Psychanalytique. 
  • Le psychanalyste informe confidentiellement le président du Cercle Psychanalytique des éléments significatifs indiquant qu’un collègue est dans l’incapacité de s’acquitter de ses obligations professionnelles.
  • Le psychanalyste s’abstient de tout acte de nature à déconsidérer la psychanalyse ou à retentir sur la réputation du Cercle Psychanalytique, tant dans son exercice qu’en dehors de celui-ci.
  • Principes spécifiques
  • La spécificité de l’éthique de la psychanalyse tient à la définition de sa pratique. Celle-ci consiste à actualiser, aux seules fins d’interprétation, les processus inconscients au moyen du transfert, entendus au sens psychanalytique du terme.
  • Le psychanalyste se doit d’évaluer au mieux la possibilité pour le patient de bénéficier d’un travail psychanalytique dans l’une de ses modalités d’application.
  • Il doit s’assurer que ses relations avec le patient ou l’entourage proche de celui-ci ne constituent pas un obstacle au développement et à l’analyse du transfert.
  • Le psychanalyste doit informer le patient des conditions et des modalités spécifiques du travail analytique avant de l’entreprendre. La fréquence et la durée des séances, le montant et les modalités de leur règlement doivent être précisés. Tout changement doit être proposé à l’avance et prendre en considération ses conséquences sur le processus psychanalytique. Le consentement initial ne peut être opposé au patient qui souhaite mettre fin au travail analytique.
  • Le psychanalyste doit strictement respecter la confidentialité de toute information concernant le patient et de toute information dont il a connaissance dans le cadre de son travail. Ces règles de confidentialité s’appliquent également à la formation et aux échanges cliniques entre collègues.
  • L’information des parents et tuteurs d’un enfant, celle des professionnels ou d’un tiers concernés par la protection et la santé d’un patient doivent porter sur les seuls éléments que le psychanalyste estime devoir transmettre dans le respect de la législation en vigueur.
  • Dans ses communications, dont l’intérêt scientifique ne doit pas prévaloir sur celui du patient, le psychanalyste doit éviter tout risque de reconnaissance d’un patient par autrui.
  • La confidentialité dans l’étude des candidatures à la formation psychanalytique impose d’en maintenir les données dans le strict cadre des instances habilitées par les règlements des instituts de formation. Les délibérations au sein d’une instance du Cercle Psychanalytique sont soumises à l’exigence de confidentialité chaque fois qu’elle est requise par les règlements.
  • Le psychanalyste agit en toutes circonstances dans l’intérêt du travail analytique avec son patient. Il n’utilise jamais à d’autres fins l’ascendant que lui conférent sa position professionnelle et la relation transférentielle.
  • Il observe envers le patient la réserve physique, verbale et sociale qui convient au bon déroulement du travail psychanalytique. La demande du patient de sortir de cette réserve ne dégage pas la responsabilité du psychanalyste.
  • Le psychanalyste ne favorise pas l’expression d’informations  confidentielles dans le but d’en tirer un bénéfice matériel. 
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